La ferme de Hagelstein constituait un fief de 55 bonniers le seul de Rémersdael relevant de la cour féodale de Limbourg. Au milieu du XVIIe siècle, il était en la possession de Jean‑Charles de Dobbelstein, seigneur d'Eynenbourg, le fondateur de l'église de Hergenrath. Il le vend, le 7 novembre 1651, devant la cour de Hombourg, à Bartholomé Nicolay, qui reste redevable, du chef de son acquisition, d'une somme de 7.000 florins Brabant et fait relief le 27 septembre 1656.

Le 29 mars de la même année, Jean‑Charles de Dobbelstein avait cédé la créance au comte Herman‑Frédéric de Berg et à la comtesse Josinne‑Walburge de Leeuwenstein, sa femme. La rente due par l'acquéreur du fief n'ayant pas été payée, celui-ci fut mis en vente et adjugé le 15 juillet 1671 à la douairière de Berg, qui le releva le 12 avril 1673. Elle le légua, le 17 avril 1683, à ses nièces, les comtesses Christine et Eléonore de Leeuwenstein

Hagelstein passe durant une trentaine d'années en d'autres mains, puis il est racheté par la comtesse Christine de Leeuwenstein, princesse douairière de Lichtenstein, qui le fait relever en 1723 et le vend en 1728 à Lambert Bartholorné. La ferme échoit en partage le 29 janvier 1751, à Pierre Bartholomé et Jean‑Lambert Gilet, son beau‑frère. par décès de leur père et beau‑père Lambert Bartholomé. Ils relèvent le fief le 6 octobre 1761 devant la cour féodale et le vendent le 8 du même mois, aux époux Léonard Brée et Maria Franssen, exploitant la cense de Broeck, à Fouron‑le‑Comte. Au décès de son père, Martin Brée opère le le dernier relief le 10 novembre 1786.

Balayant toutes les anciennes institutions féodales, l'avènement du régime français, qui fit disparaître les seigneuries foncières existant à Rémersdael, enleva aussi aux fermes de Boenraedt et de Hagelstein leur caractère privilégié de fief.