C.S. Rémersdael

 

 
 

Un second club de football a fonctionné pendant près de 30 ans à Rémersdael à partir de 1969. Nous savons qu'il y avait déjà un club de football dans les années 50 dont le terrain se trouvait à la ferme Rompen.

A l'occasion des 25 ans d'affiliation de C.S. Rémersdael à URBSFA, François Detry, secrétaire du club, a rappelé l'histoire du club (texte publié par "Le Foron" 96/3).

Je me suis attaché à compulser les 5 fardes d'archives, certaines bien empoussiérées, fardes renfermant les compte rendus des réunions tenues au cours de ces 27 années de compétition, soit actuellement 269 soirées passées au bistrot. Que de souvenirs, que d'anecdotes de séances bien entendu, mais aussi de rencontres ; que de noms à citer et je ne m'en priverai pas d'ici peu. Ces procès-verbaux se sont étoffés au fil des années, titulaires du nombre d'équipes engagées mais aussi de la vitalité de notre club.

Rassurez-vous, je ne ferai qu'un rapide survol de ces 27 années sportives, mais une telle durée d'existence mérite bien un arrêt, non pour en établir un bilan type nécrologie, mais bien un rapport qui doit se consulter positivement malgré des
horizons qui n'inspirent pas ou plus l'optimisme.

Quelques spectateurs au terrain de Neubau

Pas toujours facile d'avoir du monde au bord du terrain de Neubau car il y fait parfois très froid. Parmi les courageux, nous reconnaissons sur cette photo : Joseph Roemans, Jean Hollands, Jean Pirnay, Louis Hanssen, Joseph Rouvroye, Joseph Lahaye et Jacques Renkens.


Non, le CS Rémersdael n'a pas à rougir de ses réalisations, de ses activités puisqu'il a réussi durant ces 27 années à animer une ambiance villageoise où les jeunes n'ont pas toujours eu la part belle. Il fut même souvent le seul refuge
récréatif local pour ceux-ci. Il a réussi également a exporter le nom de ce petit patelin aux limites fagnardes et provinciales liégeoises, dois-je le préciser. 27 années ai-je dit, car dès 1969, une équipe constituée uniquement de joueurs locaux disputa une saison de championnat amateur avec des formations comme Saint-Jean-Sart, Manaihant, Sippenaeken, Hoof, la Maison des Jeunes d'Olne, José et Bolland, seule formation encore compétitive actuellement.

Puis vint l'affiliation à l'U.B. en août 1970, l'attribution d'un matricule (n° 7497) ainsi que l'élaboration de statuts dans lesquels le Comité de l'époque se fixait un objectif très noble puisque le CS Rémersdael était crée pour donner aux jeunes l'occasion de pratiquer un sport sain. Notre histoire longue d'un quart de siècle a prouvé que nous avons rempli notre rôle et même donné à certains d'entre ces jeunes l'occasion d'évoluer à un niveau supérieur.

Pour parcourir notre histoire, je vous propose de procéder par paragraphes :

Devant : Henri Halleux, Eddy Pelsser, François Detry, Servais Hick, Guy Miermans
Debout : Georges Heuts, Fef Schonbroodt, Yvon Ernst, Camille Ernst, André Crutzen et François Heuts.


1. Le sport : Si pour la saison 70-71 disputée en réserve provinciale, le CS n'aligna qu'une seule formation, en 71-72 s'ajoutait déjà une équipe scolaire. Une progression constante car en 82-83, 7 équipes participaient aux compétitions.
Ensuite, les déménagements de nos jeunes ménages et la dénatalité ont réduit considérablement les effectifs et nous en sommes actuellement revenus à 3 équipes.

Scolaires de 1973

Scolaires Saison 1973 - 1974
De gauche à droite Debout : BECKERS Christian, SMITS Joseph, HEINEN Joseph, LOCHT Léon, FASSOTTE Alex, VANDERWIELEN Henri, SCHNACKERS Damien.
Accroupis : BECKERS Albert, PELSSER René, DEJALLE Luc, BOULTON Roland, ERNST Jean-Marie, SCHNACKERS Hubert, NICOLAYE José.


Deux faits à remarquer : en 74-75, le CS réalise sa plus mauvaise saison (lanterne rouge durant les 30 rencontres) et chute au niveau des 4èmes provinciales des séries qui venaient précisément d'être créées. La saison 80-81 nous réussissait mieux puisque notre équipe fanion terminait à la 2ème place lors du tour final des seconds classés. Et enfin, en mai 82, nous fêtions, et de quelle façon, notre montée en 3ème provinciale et l'attribution du Challenge le Jour (série de 11 rencontres sans défaite).


2. Les membres : Si le compte rendu de la première réunion en date du 6 juin 1969 mentionne 18 joueurs disponibles pour 11 membres de Comité et parmi ceux-ci 5 sélectionneurs (excusez du peu), les équipes engagées ont suivi le
quota de notre effectif, des joueurs venant de tous horizons, parfois par transfert, toujours par la réputation de bonne ambiance existant dans le club (et les récents vacanciers italiens ne me démentiront pas !). La mouvance dans nos
affiliés était celle de tous clubs avec un effectif maximal de 146 joueurs en 82-83.
Au niveau des membres du Comité, 54 noms ont figuré sur les listes, avec des allers et des retours, selon les humeurs personnelles ou le choix de l'entraîneur : c'est cela la démocratie ! Mais je me dois d'en citer certains qui nous ont
quittés définitivement avant l'échéance de leur terme et nullement pour les motifs cités plus avant : André Schmets, collaborateur ô combien regretté ; M. Cravatte, un Président qui a su diriger notre club avec la sagesse qui était la
sienne ainsi que deux joueurs : Joël Ernst parti bien trop tôt alors que nous attendions beaucoup de lui ; et Dany Antoine qui nous a lâchés en pleine préparation de la saison 93-94.
Quatre présidents se sont succédés pour tenir le gouvernail : M. Cravatte, Jean Pelsser, Yvon Lottin et enfin François Heuts.

Comité du C.S. Rémersdael

Debout : Jean PIRNAY (1925-2016) ; Nicolas SMITS (1924-2016) ; Edouard LINKENS (1920-1993) ; Léopold Cravatte (Président) (1909-1980) ; Arsène FASSOTTE (1930-2014); François DETRY (Secrétaire) (1946-  ).
Accroupis : Hubert WEUSTEN (1939-2007) ; Hubert BRULS (1929-1996) ; Edmond ROEMANS (1923-1996) ; Jean PELSSER (1926-1999).

Trois secrétaires CQ ont tenu la plume : moi-même pour amorcer la tâche, Jean-Louis Xhonneux pendant 4 mois et Joseph Smits durant 8 mois ; et à nouveau votre serviteur.

Pour la gestion de la trésorerie, j'ai manqué de sérieux car ici, mes données sont moins fiables : d'abord Nicolas Smits ; puis moi-même en cumul avec le secrétariat ; ensuite H. Smits ; et actuellement notre président qui cumule les deux fonctions.

Et une foule de comitards bénévoles, dévoués à l'encadrement des équipes, aux préparatifs du terrain et des vestiaires ainsi qu'aux multiples charges insoupçonnées.
Et toujours, nous avons pu compter sur notre cuisinière - tenancière et responsable de buvette -décoratrice et peintre, j'ai cité Josée Xhonneux, chargée d'alimenter les caisses, et c'est bien là le principal.

3. Les entraîneurs : Si les premières années se sont déroulées sous la houlette de 5 sélectionneurs - visionneurs avec un seul entraînement prévu le mercredi à 18 H., ceux-ci ont pris conscience de leurs responsabilités et suspects de choix peut-être ou parfois orientés de sorte que le Comité a rapidement réalisé que la recherche d'un mentor neutre s'imposait, ceci afin d'assurer un peu de cohésion à l'amalgame, et décidé alors d'engager à l'avenir des meneurs d'hommes aux compétences plus affirmées et déjà prouvées : relevons dans l'ordre :

  • Roger Ernst (objectivité et compétences pas garanties) ;
  • ensuite Michel Willemart assisté de Gaston Bucken (remarquez déjà les structures) ;
  • Peter Mucha ou l'organisation germano-zaïoise importée au CS ;
  • Benoît Dermien, notre joueur affilié venu de Dinant ;
  • René Grooteclaes, dit Ten (notre fournisseur et notre réparateur de ballons...), et ceci pendant 2 saisons ;

Roger Ernst à l'attaque

Roger Ernst à l'attaque.

à partir de cette époque, nous nous garantissons les compétences réelles des candidats :

  • Armando D'Ortona qui nous légua la bonne humeur transalpine, pour la technique, une seconde saison au moins aurait été nécessaire ; ceci durant 2 saisons ;
  • Raymond Dethier qui réalisa la montée et a prouvé par la suite et encore actuellement que les stages passés chez nous lui ont profité ;
  • Louis Petit, joueur-entraîneur et dernier rempart de la formation ;
  • Robert Pelsser, tout frais lauréat des épreuves d'entraîneur pendant 3 saisons ;
  • Dany Geullen, le canonier dalhemois dont la tâche ne fut pas aisée en raison des attentes portées sur lui ;
  • Marcel Heusschen, le papy, qui effectua 3 années de stage avant de rejoindre Elsautoise ;
  • André Scheen dont les beaux restes ont ensuite sauvé Durdents et qui a rejoint à présent Goé comme entraîneur ;
  • et j'en terminerai avec Angel Cortès qui a apporté l'élégance et l'ambiance ibériques : le récent voyage communautaire au lac de Garde, où le football n'était bien sûr qu'un prétexte, en est une preuve manifeste.

4. Les arbitres : Le Président a fait brièvement allusion à l'impact financier très important que représente, pour un club, l'affiliation d'un arbitre. J'insisterai pour ma part sur le courage et la patience dont doit faire preuve l'homme en noir pour
diriger objectivement la partie : il doit aimer ce sport, le connaître, comprendre sans les excuser certaines réactions malencontreuses des acteurs mais surtout, et c'est le plus ardu, je pense, rester sourd aux sarcasmes des joueurs et aux grossièretés des spectateurs. Certains de nos arbitres affiliés ont connu des durées de prestations respectivement très différentes pour tester leurs compétences ou leur résistance : citons JL Xhonneux (quelques leçons de formation), Philippe Houbiers, André Franssen, Raoul Destrebecq, Alain Xhonneux, Benoît Dermien, Pierrot Brévery, Jean-Marc Bisscheroux, Michelle Marque ! (eh oui, une jeune fille) et enfin Yves Renard qui nous fait l'honneur d'être présent, lui le seul de nos arbitres encore affilié et ce depuis 1975, et qui vient d'être promu à la direction de parties en division
d'honneur.

5. Les joueurs méritants : Afin de récompenser nos effectifs qui avaient, au cours d'une saison, réussi à se montrer dignes de nos couleurs (à savoir pas de cartes, une bonne conduite et preuve d'assiduité aux entraînements), le Comité avait
décidé de créer un challenge récompensant le joueur méritant de la saison : citons dans l'ordre afin de se remémorer des visages et des exemples qui n'ont pas pu tous être présents ce soir : André Lentz, Léon Locht, Henri Van der Wielen, Roger Thielen, Georges Heuts, Eddy Pelsser, Alfred Théwis, Jacques Samijn (dit Jack venu de la Panne), Robert Pelsser, Emile Smits, Michel Jaminon, Jacques Thielen, Alain Pinckaers, Serge Heindrichs, Robert Pinckaers, José Nicolaye, René Pelsser, Camille Ernst, Sébastien Ernst, Georges Thimister, Olivier Nadenoen, Alain Losleber, et pour cette année, le suspense est grand. Le jury se réunira bientôt.

Une équipe de jeunes

Une équipe de jeunes :
Debout : Christian Beckers, Georges Lahaye, Hugo Smits, Robert Pelsser, Roger Crutzen, Camille Locht, Léon Hollands et Ghislain Austen,
Devant : Jean-Pierre Possen, Antoine Crutzen, Freddy Bruls, Emile
Smits, Joseph Heinen, Joseph Smits.

Dès 81, un jeune était aussi récompensé : dans l'ordre : Jean-Luc Ernst, Patrick Vandeputte, Patrick Heuts, Victor Ernst, Francis Heuts, Philippe Drooghaag, Yves Rouvroye, Cédric Happart, Jacky Crutzen, Lionel Demez, Frédéric Fassotte,
Thierry Scholzen, David Lorquet et enfin l'année dernière, toute l'équipe des diablotins.


6. Le football et la politique : Contre son gré, le CS fut parfois, trop souvent même, frôlé ou touché par la politique.
En 1976, lors des fusions des communes, l'URBSFA fit preuve de logique en autorisant le CS et l'Avenir Fouron à rester en province liégeoise. Libre à eux de revoir leur position après 5 ans ! A ce jour, aucun contact en ce sens n'a été pris,
bien que notre choix est fixé de longue date. En 1978, lorsque, suite aux incursions flamingantes, tout rassemblement de plus de 5 personnes, et donc d'équipes de foot, était interdit. Le vendredi, nous ne savions pas si l'autorisation nous
serait accordée de disposer de notre terrain pour le dimanche. Les interventions de feu M. le Commissaire Peters auprès du Gouverneur Vandermeulen restèrent vaines. Heureusement, Hombourg et Aubel nous accordèrent l'hospitalité durant un mois.
En 1980, rebelote mais cette fois, depuis le 9 mars jusque fin championnat. Comment motiver nos joueurs dans ces conditions ? Et ne parlons pas des pertes financières quand la recette de la buvette ne tombe pas dans votre escarcelle
et que votre public ne vous suit pas nécessairement à l'extérieur !

Installation artisanale de l'éclairage

Installation artisanale de l'éclairage du terrain par une équipe de bénévoles, parmi lesquels Hugo Smits, Georges Lahaye, Alex Fassotte, Servais Lahaye, Jean Pelsser, Arsène Fassotte et Henri Lahaye


7. Notre infrastructure a aussi souffert de notre situation en porte à faux. Aucune compréhension de la part des propriétaires du terrain qui auront soutiré et soutirent encore maintenant un maximum au niveau de la location. Peu de subsides communaux (de 10.000 F à 40.000 F. actuellement) ; pas de possibilité d'aide de l'ADEPS et inutile alors d'envisager la construction de complexes tels qu'érigés dans les communes voisines. Cette situation peu enviable a néanmoins eu un aspect positif : celui qui a imposé au Comité une gestion très judicieuse et très parcimonieuse de ses finances au point de pouvoir afficher une situation financière saine et positive : peu de clubs peuvent en dire autant.

Enfin, la situation géographique de la commune n'a pas favorisé le renouvellement des effectifs : en raison des difficultés d'aménagement local, les jeunes couples ont émigré et leurs enfants ont fait choix d'activités dans leur cadre de vie. De plus, d'autres clubs voisins et les Pays-Bas limitent notre zone de recrutement.

8. La survie d'un club : La gestion d'une saison, réussie ou pas, exige énormément :

  • en dévouement d'abord de tout un staff de dirigeants et d'accompagnants qui ne comptent pas leur temps et leurs finances personnelles : je pense aux délégués d'équipes, au personnel de buvette, de lessive, de nettoyage (ici pas de noms car j'en oublierais) ;
  • des exigences financières ensuite de sorte que de multiples activités devaient être programmées pour couvrir les frais engagés pour une saison : la buvette et la tombola au terrain ceci pour l'hebdomadaire ; les différents tournois à
    organiser et à participer, la tombola annuelle, les publicités sur vareuses et autour du terrain (pour cela, toute la région a été écumée et je me dois de remercier tous les commerçants et firmes qui nous ont soutenus) ; les ballons sponsorisés ; des bals animés par des orchestres qui devaient satisfaire les plus difficiles et parmi ceux-ci : Les Copains, Singings Boys, Los Morellos, et puis vint la musique mécanique comme stipule la Sabam avec Fire Devils, Black Spirit, Let's Funs,.., la venue de St Nicolas qui récompensait nos jeunes, les lotto-quines où en finalité la valeur des lots mis en jeu dépassait les mises des amateurs, les soupers aux moules, à la choucroute, au couscous, aux spaghettis, des barbecues,... et certains soupers avec supplément de literies, toutes activités lucratives où un nombreux public
    répondait chaque fois présent. Qu'il en soit remercié !

Réception de jeunes champions à la maison communale

Réception à la maison communale des Fourons par José Happart.

Regrets :

  • Tout en respectant les motifs personnels de chacun des membres, le regret d'en avoir vu quitter notre Comité alors que la conjoncture locale aurait dû nous inciter à nous serrer les coudes. Il est trop facile de quitter le bateau en
    difficulté quand ramer tous ensemble permettait son sauvetage.
  • L'ambiance communautaire de tout club, de quelque discipline soit-il, est le reflet de la vie sociétaire ! que ce soit dans le quotidien, dans le monde scolaire, un réel abandon des responsabilités parentales s'est fait depuis de
    nombreuses années expliquant le laisser-aller évident, le vandalisme, la délinquance. L'école, la vie associative, considérées trop souvent comme des garderies, sont alors les seules à pouvoir tenter la remédiation, quand il n'est pas trop tard.
  • L'arrêt Bosman a signé l'arrêt de mort des petits clubs. S'il a rendu un semblant de liberté aux joueurs, les clubs ne pourront plus subvenir aux besoins quotidiens indispensables à leur gestion et à la formation de leurs jeunes.

Egoïstement je dis : je n'en serai plus, j'ai assez donné !

  • Le regret aussi de ne pas avoir trouvé auprès des clubs voisins un esprit de collaboration qui aurait permis à nos jeunes de rester ensemble plus longtemps au lieu de se disperser ou de quitter notre sport. L'appel a été lancé en son temps mais n'a pas eu d'écho. L'avenir des petits clubs est dans cette seule solution.

9. Anecdotes : J'en terminerai par des aspects plus souriants, car en feuilletant ces dossiers volumineux et poussiéreux, des anecdotes me sont apparues ou revenues à l'esprit. Je vous en livre quelques-unes :

  • En '69, lors de notre saison en série amateur, alors que nous disputions une rencontre sur le terrain de Bolland, dont une des longueurs était surplombée par la ramure d'un arbre fruitier qui accueillait de temps à autre le ballon du
    match, Mme Heuts, mère et grand mère actuellement, mécontente d'une décision arbitrale à l'égard d'un de ses deux fils, voulut asséner un coup de parapluie à l'homme en noir. Il fallut toute la conviction et toute l'énergie de son entourage pour empêcher son forfait.
  • Cette année encore, sur le terrain de Sippenaeken, la partie dût être interrompue pour permettre la rentrée du troupeau à l'étable.
  • A l'époque aussi, les vestiaires se résumaient à l'intérieur des voitures respectives et les douches en de simples bassins plastiques accueillant l'eau amenée en cruches laitières.
  • Dans la période 70-80, le Comité avait décidé de limiter ses effectifs à 16 membres. A plus d'un reprise, les demandes d'entrées dépassaient les possibilités. Il dut ajouter un article à son règlement intérieur, article qui imposait la présence obligée à la moitié des réunions de la saison, sans quoi l'éviction était immédiate. Les temps ont bien changé.
  • En 73, Peter Mucha inaugura les pronostics réalisés sur les résultats de l'équipe fanion. Moitié pour les audacieux, moitié pour la caisse. Oui, nous avions inventé le système Lotto. Ce bénéfice devait servir à organiser un séjour sportif à Sigmaringen sur le lac de Constance, un voyage qui ne fut pas concrétisé faute d'effectifs disponibles. Ce ne fut pas le cas cette année, et nos vacanciers auront l'occasion tout à l'heure, du moins je l'espère, de témoigner de l'esprit qui a régné durant leur voyage et séjour. Toujours pour le même : avant son engagement, le débat quant à ses conditions
    financières et conclusions de l'affaire. Lors de la signature du contrat, le nouvel entraîneur réalisa que le Club avait parlé de salaire annuel et lui avait entendu salaire mensuel. Malgré son manque à gagner très conséquent, il assura avec une même rigueur et un même sérieux sa tâche d'entraîneur et de sélectionneur.
  • En 75, alors que notre buvette se mettait à couvert par la récupération d'un baraquement en bois démonté à Visé, un dernier relief de la dernière guerre, une buvette qui avait vu son inauguration postposée à de multiples reprises par l'indisponibilité de notre harmonie locale et qui, enfin, avait pu donner lieu à une rencontre-exhibition entre mollets féminins du coin, cette buvette salvatrice partait en fumée, touchée par la foudre, ceci avant le départ de notre phalangeà Flémalle pour une rencontre de Coupe qu'elle remporta de haute lutte.
  • En 79, l'engagement de M. Thonnard a obligé le Comité et le club à revoir toute sa stratégie d'organisation. Installation d'abris pour réservistes, achat d'un stock incroyable de studs de toutes dimensions et pour tous terrains,
    achat de parkas pour les réservistes, de deux grands thermos destinés à accueillir une mixture faite de thé et de glucose. Devinez qui fut chargé des visites en magasins de surplus américains à la recherche de ces accoutrements adaptés à un séjour sibérien ? De plus, je bénéficiais deux fois par semaine de leçons tactiques sur papier ainsi que d'études très poussées de graphiques reprenant les performances antérieures de notre équipe première. Toutes mesures qui furent bénéfiques puisque fin 81, celle-ci montait à l'étage supérieur.
  • Et d'autres anecdotes pourraient encore s'ajouter : telle l'oubli d'un passager dans les toilettes du San Marco d'Eupen au terme d'un souper organisé pour la montée ; suite aux événements de 80 cités plus avant, l'incursion de
    gendarmes armés dans nos vestiaires afin d'interdire ces rassemblements de 5 personnes ; la dernière en date est ce voyage transalpin où notre Victor s'est distingué comme meilleur joueur du tournoi et a reçu un magnifique singlet bleu pendant qu'Angel, l'organisateur, était perturbé par la réservation de chambres pour 4 personnes ; la chorale du retour ne fut pas triste, non plus ; espérons quelques échos en cours de soirée,... et bien d'autres anecdotes encore.

François Detry.

Post-scriptum : Pour ne pas alourdir cet article, nous avons placé les autres photos dans un album spécial.

Publié le 19 août 2007 - Mis à jour le 5 mai 2021